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📝 Au programme d’aujourd’hui :
📰 Les 5 actualités business de la semaine à ne pas louper
📊 L’analyse de la semaine : Comment investir en obligations ?
🌊 Quoi de neuf dans Le Grand Bain : Les 2 événements du mois !
🤔 La question de la semaine : Les SCPI à crédit, ça vaut le coup ?
📚 Le dossier de la semaine : L’IPO : le saint graal des entreprises
⏳ Temps de lecture : 8 à 10 minutes selon ta vitesse de lecture
🔴 Le Sénat vote (encore) des hausses d’impôts
Augmentation de la flat tax, exit tax, impôt sur la “fortune improductive”…
Le Sénat a finalement voté de nombreux impôts supplémentaires.
Le projet de loi risque cependant d’être censuré à l’Assemblée nationale.
🚀 Les taux d’emprunt de la France à plus de 3 %
L’OAT à 10 ans de la France a dépassé celui de la Grèce, ce mercredi.
En clair, prêter à la France serait plus risqué que prêter à la Grèce…
Ce taux traduit l’inquiétude des investisseurs sur la capacité du pays à rembourser sa dette.
💰 L’Europe “sort le chéquier” devant Trump
La présidente de la BCE, Christine Lagarde, souhaite à tout prix éviter une guerre commerciale avec les États-Unis.
La solution proposée ? Que l’Europe achète plus de produits américains (GNL, matériel de défense, etc.).
🏢 L’immobilier parisien en berne
Les prix parisiens auraient baissé d’environ -15 % sur les 3 dernières années, avec un prix moyen au m2 de 9 360€.
Les ventes de logements anciens en Ile-de-France ont baissé de -10 % vs. le 3e trimestre 2023.
🏭 Les aides à l’industrie française vraiment utiles ?
La Cour des comptes a rendu un avis déceptif sur les aides publiques à l’industrie.
Une augmentation de plus de 50 % des aides de 2012 à 2022, pour une part de l’industrie à 15 % du PIB en 2023.
Investir en bourse, c’est bien.
Soutenir l’économie réelle et participer à l’introduction en bourse d’un leader de l’industrie française, c’est mieux.
🚀 Odyssée Technologies : l’orfèvre français de la mécanique de précision pour l’aéronautique, la défense et le spatial, s’apprête à entrer en bourse sur Euronext Growth Paris.
Avec un carnet de commandes de 15 M€ pour 2025 et des clients prestigieux tels qu’Airbus, Safran et Boeing, cette introduction vise à accélérer sa croissance externe et renforcer sa position sur des marchés en pleine expansion.
Découvrez les détails de cette opération et accédez au bulletin de souscription sur leur site investisseur.
Collaboration commerciale.
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. Ce contenu n’est pas un conseil en investissement. Tout investissement comporte un risque de perte en capital. Ne pas distribuer, directement ou indirectement aux Etats-Unis d’Amérique, au Canada, en Australie, ni au Japon.
⚙️ Comment investir en obligations
Est-ce que vous investissez en actions (via des ETF par exemple) ?
Si vous suivez les conseils de cette newsletter et avez un horizon d’investissement long terme, probablement.
Mais est-ce que vous investissez en obligations ?
Les obligations sont délaissées à tort par les investisseurs particuliers.
Pourtant, elles présentent des avantages significatifs et ont probablement leur place dans votre portefeuille.
Voyons pourquoi ensemble.
Rappel sur les obligations
Une obligation est une reconnaissance de dette émise par une entreprise ou un État pour obtenir des capitaux.
Le capital sera rendu après une certaine échéance (de 1 mois à plus de 20 ans) avec des intérêts.
L’obligation peut régulièrement distribuer des intérêts (appelés coupons) avant l’échéance ou elle peut distribuer l’intégralité des intérêts à l’échéance.
⚖️ Le rendement d’une obligation est liée au risque de cette dernière.
Deux critères vont définir ce niveau de risque :
L’émetteur de l’obligation
Une petite entreprise a plus de risques de ne pas rembourser sa dette qu’un État d’un pays développé.
La durée de vie de l’obligation
Il y a plus de risques que l’Etat ou l’entreprise ne puisse pas rembourser sa dette dans 20 ans que dans 1 mois (car beaucoup de choses peuvent se passer d’ici là).
Ces deux critères permettent de donner une note à l’obligation, de C (l’obligation a fait défaut et ne sera pas remboursée) à AAA (le risque défaut est très faible).
Plus la note est faible, plus le potentiel de rendement est élevé (et plus le risque qu’elle fasse défaut l’est aussi).
Pourquoi investir en obligations ?
Investir en obligations n’a pas un objectif (initial) de performance.
Les obligations ont pour objectif de réduire la volatilité de votre portefeuille.
Et même si vous vous dites “Moi je m’en fiche de la volatilité, ça ne me dérange pas”, vous auriez tort de ne pas vous en préoccuper.
Si vous aviez investi en 2000, juste avant l’éclatement de la bulle internet, avec un portefeuille composé à 70 % d’actions, 30 % d’obligations, votre portefeuille aurait surperformé un portefeuille composé à 100 % d’obligations pendant près de 20 ans.
Oui, 20 ans.
Certes, sur + de 20 ans, le portefeuille 100 % actions finirait pas dépasser le 70-30 mais 20 ans c’est l’horizo d’investissement de beaucoup d’entre vous.
🛡️ Investir en obligations apporte donc une sécurité non-négligeable pour votre portefeuille.
Surtout que selon les taux directeurs, et le niveau de risque de votre obligation, il est possible aujourd’hui d’investir dans des obligations avec des objectifs de rendement intéressants :
Les obligations européennes et françaises à court/moyen terme, rapportent aujourd’hui (novembre 2024) autour de 3 % bruts.
Les obligations d’Etat américaines (aussi appelées Bons du Trésor américain) rapportent autour de 4,5 % bruts en ce moment .
Les obligations d’entreprises, plus risquées, peuvent rapporter jusqu’à 6 %.
Comment investir en obligations ?
Il existe 3 méthodes :
1️⃣ En direct
Vous pouvez acheter des obligations directement émises par un État ou une entreprise.
C’est la méthode la moins recommandée car vous concentrez votre risque sur quelques entreprises (comme pour du stock picking).
❌ Cette méthode n’est pas recommandée.
2️⃣ Via un ETF obligataire
Comme pour les ETF actions, les ETF obligataires sont des paniers d’obligations qui ont pour point commun de toutes arriver à maturité au même moment (dans 1 mois, dans 1 an, dans 10 ans, etc.).
À mesure que les années passent, leur composition est donc constamment renouvelée pour que les obligations du panier aient toujours la bonne maturité.
Les ETF obligataires permettent donc d’investir à moindre frais et de façon diversifiée dans des obligations d’Etat ou d’entreprise.
👉🏼 Il n’y a pas de bon ETF obligataire dans le PEA, il faudra vous tourner vers des assurances-vie et CTO.
Il existe par exemple des ETF obligataires indexés sur les Bons du Trésor américain (ISIN : LU1407890620) dans l’assurance-vie Avenir 2 de Linxea.
3️⃣ Via un fonds obligataire daté
Comme pour un ETF, c’est un panier qui contient des obligations qui arrivent à échéance en même temps.
Contrairement à un ETF, on ne va pas remplacer les obligations à mesure que les années passent : la composition du panier est figée dès sa création.
Une fois les obligations arrivées à échéance, le fonds est dissout et les investisseurs récupèrent leur capital + intérêts.
L’avantage par rapport aux ETF obligataires est que leur volatilité diminue à mesure que la maturité des obligations se rapproche.
En effet, si les obligations de mon panier arrivent à maturité dans 10 ans, le risque qu’elles fassent défaut n’est pas négligeable.
À l’inverse, si les obligations de mon panier arrivent à maturité demain, le risque qu’elles fassent défaut est presque nul.
Synthèse
Si nous sommes dans un environnement de taux élevé, il vaut mieux privilégier les fonds datés qui permettent de verrouiller un objectif de performance élevé.
À l’inverse, si nous sommes dans un environnement de taux bas, il vaut mieux privilégier les ETF obligataires qui profiteront des futures obligations émises lorsque les taux remonteront.
Ne négligez pas les obligations.
Parole d’un profil très dynamique.
🎤 J’étais cette semaine à Investir Day pour animer deux conférences, une sur les ETF et une autre sur les obligations.
Quel stress c’était de parler devant + de 200 personnes, mais quel plaisir également !
Ça a aussi été l’occasion de rencontrer certains d’entre vous et ça m’a beaucoup ému car sans vous Le Grand Bain n’existerait pas.
Alors merci à tous ceux qui sont venus me voir et à tous les autres… 👇🏼
L’événement en présentiel du Grand Bain arrive !
RDV le Vendredi 6 Décembre à partir de 18h30 dans un bar au centre de Paris rencontrer les membres de la communauté du Grand Bain (l’adresse exacte vous est envoyée après votre inscription).
Ce sera l’occasion de rencontrer les membres de la communauté du Grand Bain et parler investissement et entrepreneuriat.
Pour les participants à l'événement, il y aura une tombola avec les lots suivants à gagner :
1 accès à mon programme de formation
1 coaching personnalisé de 1h avec moi
1 analyse de patrimoine sur YouTube ou Newsletter
Pour prendre votre place 👇🏼
Question de Laëtitia
Bonjour Charles-Elias,
Je suis très intéressée par le montage de l'achat de SCPI via une SCI a l'IS.
Cependant j'ai entendu sur le podcast Investir Simple de Thomas Creton qu'il n'était pas rentable de faire ce type de montage si on a moins de 300 000 euros à y consacrer (frais liés à la SCI).
De plus, j'ai cru comprendre que l'on ne peut pas faire de crédit si on a déjà acheté des parts.
J'aimerai bien avoir ton avis à ce sujet.
Je pense avoir en 2025 10 000€ et dans 2 ans je pense revendre mon bien locatif (j’espère récupérer 50 000€).
Réponse
Hello Laëtitia,
Belle référence qu’est le podcast Investir Simple de Thomas Creton, pour ceux qui ne le connaissent pas, je recommande 😊.
L’achat de SCPI à crédit via une SCI à l’IS est très intéressant pour celles et ceux qui veulent utiliser leur capacité d’emprunt et développer leur patrimoine immobilier sans impacter leur fiscalité personnelle et sans les contraintes de la gestion locative.
J’ai d’ailleurs récemment ajouté une leçon vidéo de près d’1h ultra détaillée sur ce sujet au programme d’accompagnement du Grand Bain.
Les frais liés à la création de la SCI sont en moyenne de 500€ à la création + 500€/an pour la gestion comptable.
💡 Ces frais sont déductibles du bénéfice imposable de la SCI ce qui vient diminuer la fiscalité à payer en fin d’année (de même que les intérêts d’emprunt).
Quand on investit en SCPI à crédit sans apport, il n’est pas possible d’avoir un cashflow positif.
💡 Pour avoir un cashflow positif en investissant en SCPI à crédit, il faut faire environ 1/3 de l’investissement cash et 2/3 à crédit.
Par exemple, pour un investissement de 100 000€, en investissant 66 000€ à crédit + 33 000€ en cash, vous auriez un cashflow neutre (à nuancer selon les taux d’emprunt et le rendement des SCPI).
Il faut donc déterminer l’effort d’épargne qu’on est prêt à investir chaque mois.
Par exemple, pour un investissement de 100 000€ à crédit sur 25 ans sans apport, avec un rendement moyen de 5 % et un taux d’emprunt à 3,90 %, l’effort d’épargne mensuel est de 130€ (post-fiscalité) auquel il faut donc ajouter environ 50€ pour la comptabilité.
Une fois le prêt remboursé, les loyers générés sont d’environ 450€/mois (350€/mois nets de fiscalité et de frais comptables).
✅ Si les parts de SCPI étaient revendues à la fin du remboursement du prêt, cette opération aurait un TRI de + de 7 %.
Ça reste donc une très bonne opération.
❌ Par contre, pour un investissement de 10 000€, à crédit avec les mêmes autres caractéristiques, les loyers générés sont de 40€ post fiscalité et donc négatifs après le coût de la comptabilité.
Donc oui, investir quelques milliers/dizaines de milliers d’euros à crédit n’est pas pertinent.
Mais pas besoin d’investir 300 000€ pour que l’opération soit rentable.
❌ Effectivement il n’est pas possible de faire un crédit dans une SCI qui détient déjà des parts.
👉🏼 Il faudra créer une nouvelle SCI spécialement créée pour cette opération de crédit.
Finalement Laëtitia, si tu as entre 10 et 50 000€ à ajouter comme apport à un investissement en SCPI à crédit de +100 000€, faire cette opération reste pertinent (si elle est adaptée à tes objectifs et ton profil d’investisseur évidemment).
N’oubliez pas que pour faire ce type de montage il est important de se faire accompagner par des professionnels (ne serait-ce que pour accéder aux bonnes offres de financement → n’allez surtout pas voir une banque qui vous forcera à choisir leurs SCPI maison toutes pourries).
C’est le type d’opération que je réalise pour mes clients en gestion de patrimoine ainsi que pour les membres du programme d’accompagnement.
Je réponds chaque semaine aux questions qu’on me pose.
Tu veux me poser une question ? 📩
Clique ici 👉🏼
🏆 IPO : le graal pour les entreprises ?
IPO : Initial Public Offering ou introduction en bourse.
Quand une entreprise s’introduit en bourse, elle entre dans la cour des grands.
La Ligue des Champions de l’investissement.
Beaucoup d’entreprises aspirent à cet événement majeur.
Mais très peu y arrivent.
Si vous investissez en actions, comprendre ce mécanisme est un élément important de votre panoplie d’investisseurs.
Si vous savez pourquoi et comment des entreprises s’introduisent en bourse, vous comprendrez mieux pourquoi certains perdurent tandis que d’autres périclitent.
Décryptons ça ensemble.
🤔 Qu’est-ce qu’une IPO ?
📈 Pourquoi une entreprise s’introduit en bourse ?
🥇 Comment réussir une IPO ?
✍🏻 Synthèse
🤔 Qu’est-ce qu’une IPO ?
Une introduction en Bourse (ou IPO) est une opération financière qui consiste à mettre en vente des titres d’une société sur un marché boursier.
En clair, elle ouvre son capital à des investisseurs et devient publique.
Ce moment est décisif :
Pour l’entreprise qui a désormais la possibilité de lever massivement du capital et obtient une certaine renommée (qui attire les investisseurs et les talents).
Pour les actionnaires privés (investisseurs, capital risque ou fondateurs) qui peuvent valoriser et liquider leur participation en revendant leurs parts (totalement ou partiellement).
L’IPO est une procédure longue et complexe (6 mois jusqu’à plusieurs années).
🔍 Toute la vie de l’entreprise est scrutée en détails pour vérifier les données transmises par l’entreprise et s’assurer qu’elle respecte les bons critères pour son introduction.
👉🏻 Globalement, une IPO suit 5 étapes cruciales :
1. Le choix du mode d’introduction
Il existe deux options :
L’augmentation de capital : l’entreprise émet de nouvelles actions qui n’existaient pas auparavant
Ça a pour impact de diluer la participation des actionnaires existants.
La cession de titres : les actionnaires actuels (fondateurs, investisseurs initiaux, employés) vendent une partie ou la totalité de leurs actions
Ça permet aux actionnaires existants de réaliser une plus-value et présente l’avantage de ne pas diluer le capital
2. Le choix du marché de cotation
L’entreprise considère où elle peut trouver le plus grand nombre d’investisseurs intéressés par son activité :
Une entreprise française traditionnelle préfèrera Euronext Paris pour profiter de la familiarité avec les régulations locales et attirer des investisseurs nationaux
À l’inverse, une start-up technologique préfèrera se lancer sur le NASDAQ-100 aux États-Unis.
3. La sélection d’une banque d’investissement
C’est le partenaire indispensable pour préparer et réussir l’IPO.
Elle détermine le prix de l’action et, avec les autres partenaires (experts-comptables, avocats, etc.), décide du nombre d’actions à vendre.
4. Le choix de la procédure d’introduction
Généralement une OPO (offre à prix ouvert).
👉🏻 Les titres sont proposés aux investisseurs à un prix déterminé puis, le prix d’achat et la quantité de titres finale sont définis lorsque tous les ordres sont reçus.
Les autres procédures (plus rares) sont l’OPF (offre à prix ferme), la cotation directe ou l’offre à prix minimal (OPM).
5. L’autorisation de l’AMF (autorité des marchés financiers)
Le sésame pour enfin entrer en bourse, avec l’autorisation du marché visé.
👉🏻 L’AMF demande une cession d’au moins 10 % des titres aux particuliers pour autoriser une IPO.
💡 L’IPO, pour qui ?
Pour des sociétés aux comptes et aux finances ultra transparentes, consolidées depuis au moins 3 ans.
Qui peuvent s’entourer d’experts et débourser environ 5 à 7 % du montant à lever. Donc, au moins 500 000€ pour lever 10 millions d’euros.
Auxquels s’ajoutent des frais d’audit, de communication, d’AMF,etc.
Soit plus de 150 000€ au total.
📈 Pourquoi une entreprise s’introduit en bourse ?
Une des raisons principales est évidemment de lever du capital afin de financer la croissance, mais pas que :
Éponger ses dettes
L’introduction en bourse n’est pas un endettement, mais bien une levée de capitaux propres pour l’entreprise.
Elle permet donc de renflouer sa trésorerie et son cashflow pour réduire son endettement.
➡️ Exemple
Uber a fait son IPO en 2019 alors qu’elle perdait plus de 3 milliards de dollars par an.
Elle n’a commencé à gagner de l’argent qu’à partir de 2023.
Améliorer sa visibilité
Être coté en bourse permet de renforcer la crédibilité d’une entreprise.
Aux yeux des investisseurs, mais aussi des clients, des partenaires financiers et même des talents pour des problématiques de recrutement.
C’est intéressant pour l’image de marque et pour profiter de taux d’emprunt plus bas.
➡️ Exemple
La marque Beyond Meat a profité de son IPO pour renforcer sa visibilité sur le marché (en plein essor) de la nourriture transformée végétale - et s’imposer comme une référence.
Récupérer sa mise
L’IPO est aussi l’occasion pour les premiers investisseurs et les fondateurs de revendre leurs actions et récupérer leur plus-value (plus compliqué lorsque l’entreprise est privée).
D’autant que l’IPO est associée à une augmentation de la valorisation de l'entreprise, et donc de la valeur des actions.
➡️ Exemple
L’IPO de Facebook en 2012 a permis à l’un de ses premiers investisseurs, Peter Thiel, d’empocher plus d’1 milliard de dollars (pour un investissement initial de 500 000$).
Les inconvénients d’une IPO
D’abord, la procédure est très chronophage et demande de mobiliser des forces vives (experts, avocats, banques d’investissement).
De plus, elle est extrêmement coûteuse.
Une fois l’IPO réalisée, l’entreprise se retrouve sous le feu des projecteurs et doit divulguer toutes ses informations, même les plus sensibles.
📉 Son cours va également varier en fonction de ses résultats économiques et des fluctuations du marché.
C’est un réel risque qui peut entraîner la croissance comme la faillite, selon la gestion de l’entreprise.
🥇 Comment réussir une IPO ?
Pour réussir son IPO, une entreprise doit cocher plusieurs cases :
Une situation financière solide et transparente
Résultats financiers, rentabilité, comptabilité, gestion, gouvernance, etc.
Tout est passé au crible et tout doit être carré.
🔑 Les investisseurs cherchent des entreprises rentables ou à fort potentiel de rentabilité, une croissance stable et des perspectives prometteuses.
Cela doit transparaître dans les audits financiers pré-IPO.
Une stratégie claire et une vision
Réussir une IPO, c’est embarquer des investisseurs et créer un engouement pour l’entreprise grâce à une vision ambitieuse.
Les perspectives de croissance doivent être importantes et l’entreprise doit posséder un avantage concurrentiel.
Une entreprise ne vend pas que des actions mais bien de la valeur.
Comme le dit Warren Buffett, “le prix c’est ce qu’on achète, la valeur, c’est ce qu’on possède”.
➡️ Exemple
Tesla et la vision d’Elon Musk, accompagnée d’un projet fort : devenir un leader de la mobilité électrique pour accélérer le développement des modes de vie durables.
Le bon timing
Le contexte économique et sectoriel joue un rôle important dans la valorisation de l’entreprise lorsqu’elle se lance.
Par exemple, le contexte d’incertitude post-Covid et l’inflation ont abouti à une baisse de la valorisation globale depuis 2021.
👉🏻 Le montant levé par IPO est ainsi passé de 460 milliards de dollars en 2021 à 123 milliards de dollars en 2023 :
📉 D’ailleurs, le nombre d’IPO dans le monde est passé de 2 436 transactions en 2021 à 1 298 en 2023 (quasiment 50 % de moins).
La bonne valorisation
La toute dernière étape avant d’officialiser son lancement en bourse, est de définir le prix définitif de l’action.
👉🏻 Il résulte de l’audit de l’entreprise, d’un travail d’étude de marché (benchmark), des investisseurs et de la demande pour le secteur d’activité.
Il est fixé par une banque d’investissement et représente un équilibre subtil entre :
La valeur intrinsèque de l’entreprise ;
Les conditions de marché ;
Une valorisation réaliste : ni trop élevée (pour éviter les corrections ou le manque d’acheteurs), ni trop basse (pour préserver la confiance des investisseurs et atteindre les objectifs de financement).
En 2021, l’envolée des marchés a pu aboutir à des niveaux de valorisation qui seraient considérés comme extravagants aujourd’hui.
✍🏻 Synthèse
L’introduction en bourse ouvre la première page d’une nouvelle vie pour une entreprise.
Elle peut massivement lever des capitaux, attirer de nouveaux talents et partenaires stratégiques.
L’enjeu est majeur pour les dirigeants, les actionnaires mais aussi les employés et même les concurrents.
Mais réussir une IPO est un chemin long et semé d’embûches.
C’est pourquoi l’entreprise doit absolument se faire accompagner par une équipe d’experts dans de nombreux domaines et bien choisir son moment.
Pour mettre tout ceci en application et découvrir les éléments partagés par une entreprise lors de son introduction en bourse, vous pouvez consulter le site du partenaire de cette édition.
Merci 🫶🏼
D’avoir lu cette 99ème édition jusqu’au bout.
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À samedi prochain !
beaucoup d'informations très intéressantes
Un numéro de Newsletter EXCEPTIONNEL! Bravo pour la réponse à Laetitia et quelle pédagogie pour le dossier de la semaine IPO!!! Merci boss et c’est magistral de suivre cette newsletter